Situé au nord du Cambodge à environ 290 km de Phnom Penh, le temple de Preah Khan de Kampong Svay est un vestige archéologique très impressionnant qui vaut le coup d’y jeter un coup d’œil. Encore aujourd’hui, Bakan est le nom donné à ce sanctuaire par les locaux. Il semblerait que le nom Preah Khan (l’épée sacrée) refléterait la confusion des explorateurs français se référant au nom d’un des grands monuments d’Angkor. Remontant au 19ème siècle, le Preah Khan appartenait au district de Lovea Kassang dans la province de Kampong Svay – d’où son nom actuel de Preah Khan de Kampong Svay. Ce qui permet de distinguer le Preah Khan d’Angkor. Il relève aujourd’hui de la province de Preah Vihear, alors que Kampong Svay relève d’un district de la province de Kampong Thom.
Le vaste ensemble, prestigieux et homogène, est situé à proximité d’une rivière qui se jette dans le Tonlé Sap, dans une zone forestière à la limite du parc national de Boeung Paea. Construit sur une chaussée royale en provenance d’Angkor, passant par Beng Mealea et se prolongeant vers l’est, l’accès au monument est aujourd’hui grandement amélioré. Mais il reste toutefois encore peu visité.
Des études architecturales indiquent que de nombreux temples ont été construit dans la région, datant du début du XIème siècle. Par exemple, la pyramide de Preah Damrey (les éléphants sacrés) a été construit à la fin du XIIème siècle par le roi Jayavarman VII (1181-1218?). Le Baray (réservoir) mesure 2 800 m de long et 750 m de large. Le temple de Preah Steung ( la rivière sacrée) a été construit au début du XIIIème siècle par Jayavarman VII, et Preah Ang Thom (la statue à quatre visages) probablement au XIVème siècle. Le temple de Preah Khan Kampong Svay (le sanctuaire le plus important du site), entouré de quatre murs d’enceinte, a été construit au début du XIème siècle sous le règne du roi Suryavarman I (1002-1050), se poursuivant sous le règne du roi Suryavarman II (1113-1150) pour se consacrer à l’hindouisme, et plus tard devenir un temple bouddhique.
